🎧  Mon parcours radiophonique

Ma relation avec la radio remonte à plus de quinze ans. Elle est née d’un désir simple : faire entendre des voix qu’on n’entend pas, croiser les mondes, faire dialoguer les cultures et les mémoires.

Tout a commencé sur Radio Laser, en 2009, avec Entre les deux rives — une émission culturelle et musicale qui faisait le pont entre ici et là-bas, entre Bretagne et Méditerranée, entre France et Algérie. Chaque semaine, j’y mêlais sons, chroniques, musiques et histoires, en donnant la parole aux artistes, aux penseurs, aux exilés, à celles et ceux qui vivent entre les langues et les territoires. C’était un espace de rencontre, à la fois intime et ouvert sur le monde.

Puis vint Poésie sur le vent, toujours sur Radio Laser. Une parenthèse sensible, où la poésie disait l’indicible, où la voix redevenait souffle, et la radio, respiration. Des fragments lus, des instants suspendus, portés par la musique du verbe et du silence.

Par la suite, j’ai rejoint C Lab, la radio universitaire rennaise, avec Évasion des mots — une émission littéraire engagée, qui explorait les écritures de résistance, les textes oubliés, les récits intimes et politiques. L’accent y était mis sur la littérature vivante, les marges, les langues plurielles.

Aujourd’hui, avec « Chroniques d’un trottoir à l’autre », diffusée chaque samedi sur Radio Laser, je prolonge cette aventure radiophonique en parlant de la ville. Mais une ville vue d’en bas, depuis le trottoir, depuis les usages, les oublis, les micro-détails. En 10 à 15 minutes, j’interroge chaque semaine notre manière d’habiter, de traverser, de malmener l’espace public. C’est une chronique urbaine, mais aussi politique, poétique parfois — fidèle à l’esprit de toutes mes émissions passées : ouvrir l’oreille là où elle se ferme trop souvent.